Pour accélérer la transformation des systèmes alimentaires
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Les femmes jouent un rôle important à tous les niveaux du système alimentaire, en tant que productrices, transformatrices, salariées, commerçantes et consommatrices, qui achètent et préparent les aliments pour leurs familles. Leurs contributions sont souvent non rémunérées et sous-estimées.
Les femmes sont également les plus touchées par la dégradation de l'environnement et le changement climatique : les terres qui leur sont attribuées sont souvent moins fertiles et elles n'ont pas toujours accès aux ressources nécessaires pour améliorer la qualité de leurs sols et de leurs récoltes, par exemple aux machines ou aux intrants agricoles essentiels, tels que les semences et les engrais. En outre, l'accès à l'assistance technique, aux informations sur les marchés et aux possibilités de financement est généralement plus limité pour les femmes, ce qui rend encore plus difficile leur engagement dans l'entrepreneuriat.
Si les femmes avaient le même accès aux ressources et le même pouvoir de décision que les hommes en matière d’intrants agricoles tels que les semences, les engrais, la propriété foncière, l’assistance technique, les informations sur les marchés, etc., elles pourraient augmenter la production agricole totale de leurs exploitations de 2,5 à 4 pour cent (FAO). Selon la Commission de la condition de la femme de l’ONU, réduire les inégalités de genre dans le secteur agroalimentaire pourrait permettre de réduire de 12 à 17 pour cent le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde. Les recherches montrent également que lorsque les femmes ont accès à un revenu décent, cela a des effets positifs directs sur la nutrition, la santé et l’éducation des enfants.
Les femmes nourrissent le monde. Face à une population croissante et à l'urgence d'éradiquer la faim et la malnutrition, lutter contre les inégalités entre les genres à tous les niveaux du système alimentaire pourrait avoir un impact considérable sur la sécurité alimentaire et le bien-être d'une grande partie de la population mondiale.
Rikolto applique une approche « d'intégration de la dimension de genre » dans ses programmes, ce qui signifie que l'émancipation économique des femmes est intégrée à toutes les étapes possibles de nos programmes. Cela inclut, par exemple, l’identification de principaux points d’entrée pour les femmes, la réalisation d’études de marché sensibles à la dimension de genre et la mise en place de systèmes de mesure des résultats tenant compte de la dimension de genre.
« Nous sommes convaincu·e·s que les relations socio-économiques ne changeront pas si nous n'adoptons pas une approche d'intégration de la dimension de genre. Ce n'est que lorsque nous parviendrons à modifier les relations de pouvoir et à combler le fossé des inégalités d'accès aux ressources et aux possibilités de formation que nous pourrons contribuer à l'égalité des genres à travers nos programmes. » Mariela Wismann, Directrice du Programme Good Food for Cities en Amérique latine | Rikolto
La stratégie globale de Rikolto repose sur trois piliers : la production durable, l'inclusion sur le marché et l'environnement favorable. L'égalité des genres est intégrée dans chacun de ces trois piliers.
Le premier pilier, la production alimentaire durable, vise à soutenir les organisations paysannes dans leur professionnalisation. Nous nous concentrons sur les pratiques de production durable, la résilience face au changement climatique et le développement organisationnel. Nous mettons en place les conditions nécessaires à la pleine participation des femmes aux systèmes alimentaires, tant au niveau de la production que de la post-récolte, dans la gestion des coopératives et leur accès aux intrants, aux ressources et aux services. Cela implique également de soutenir les coopératives agricoles afin qu’elles deviennent plus inclusives en matière de genre, en adoptant des formations différenciées pour les femmes, en instaurant des Comités de femmes au sein des structures organisationnelles des coopératives, etc.
Le deuxième pilier, l'inclusion sur le marché, vise à intégrer les petit·e·s exploitant·e·s agricoles aux marchés nationaux et internationaux et à améliorer l'accès des citoyen·ne·s à une alimentation saine et durable. Il œuvre à la création d’un environnement alimentaire inclusif, permettant aux femmes et aux jeunes de s’y intégrer, tout en mettant l’accent sur l’accès à une alimentation sûre et nutritive pour les consommateur·rice·s, en particulier les plus vulnérables. Nous nous concentrons sur le développement de l'agro-industrie en garantissant l’égalité des chances entre les femmes et les hommes. L’enjeu principal est d'améliorer l'accès des femmes aux fonds et aux crédits, notamment à travers des incubateurs d'entreprises et des formations spécifiques au genre.
Le troisième pilier est la création d'un environnement favorable, grâce à une participation active à l'élaboration des politiques, à un meilleur accès au financement (prêts) et à l’élargissement de partenariats (par exemple, avec les gouvernements locaux). L'intégration de la dimension de genre dans cet aspect implique la promotion de l'égalité des chances pour que les femmes puissent contribuer aux discussions sur les politiques alimentaires, à l’équité dans la participation et la représentation des femmes dans les plateformes multiacteur·rice·s, ainsi qu’à la mise en place de politiques et de pratiques favorisant un meilleur accès et contrôle des ressources productives et des services pour les femmes.
La stratégie constitue l'épine dorsale du développement de nos programmes et nous permet de garantir que nos équipes disposent des compétences et des ressources nécessaires pour contribuer activement à l'élimination des inégalités de genre dans notre sphère d'influence. Faites défiler vers le bas pour découvrir des exemples concrets de la mise en œuvre de cette stratégie dans notre travail ou lisez la stratégie complète (en anglais) en cliquant sur le bouton ci-dessous.
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D'ici 2050, on estime que 80 % de tous les aliments seront consommés dans les villes. Mais comment les villes peuvent-elles garantir que chaque citoyen·ne ait accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive à un prix abordable, tout en assurant aux producteur·rice·s des moyens de subsistance décents dans le respect des limites écologiques de notre planète ?
Notre programme Good Food for Cities vise à catalyser l'action collective des acteur·rice·s des systèmes alimentaires locaux afin de rendre les environnements alimentaires urbains et leurs chaînes d'approvisionnement sous-jacentes plus favorables à des régimes alimentaires sains, durables et nutritifs pour tou·te·s.
L'égalité des genres fait partie intégrante de ce programme. Plus précisément, nous encourageons le développement d'un écosystème entrepreneurial sensible au genre, notamment en soutenant la création et le développement d'entreprises dirigées par des femmes, en promouvant l'égalité d'accès et d'utilisation des services de développement des entreprises, et en accompagnant les femmes entrepreneures tout au long de la création et de l'incubation de leurs entreprises.



Les secteurs du cacao et du café impliquent environ 30 millions de petit·e·s exploitant·e·s agricoles et assurent les moyens de subsistance de plus de 50 millions de personnes. Pourtant, ces produits de base mondiaux sont confrontés à de nombreux problèmes tels que les faibles revenus, l'inégalité de genre, la baisse de la productivité et la déforestation qui compromettent leur contribution potentielle à la transformation des systèmes alimentaires. Il est essentiel d'aborder les questions de durabilité et d’inclusivité dans les deux secteurs. Une meilleure intégration des femmes, valorisant leurs connaissances pratiques et leurs compétences en matière de leadership, est cruciale.

Le riz assure les moyens de subsistance d’environ 20 % de la population mondiale et constitue un aliment de base pour 3,5 milliards de personnes. Cependant, son empreinte écologique considérable nécessite des transformations majeures afin de faire évoluer le secteur vers des systèmes alimentaires durables à l'échelle globale. Dans notre programme sur le riz, nous accompagnons les producteur·rice·s, et en particulier les femmes rizicultrices, en leur fournissant les outils, les techniques et les financements essentiels sur le terrain. Cela leur permet de participer à une culture durable du riz tout en réduisant les impacts négatifs sur l’environnement. Nous aidons les coopératives rizicoles et leurs membres à adopter les normes SRP pour une riziculture durable. L'accès des femmes au financement ainsi que leur présence aux postes de direction sont des éléments essentiels de ces normes.


